Science et vieilles connaissances ▲ Stark / Richards

Il était extrêmement rare de voir une telle activité dans le grand laboratoire du Baxter Building, territoire et refuge de toujours de Reed Richards. Ce dernier arpentait les lieux, toujours un peu inquiet quand tant de monde se retrouvait dans l'endroit qu'il était d'ordinaire le seul à occuper. Il n'avait tout simplement plus l'habitude de voir autant de monde. Mais quand un ancien collègue lui avait demandé si une petite réunion entre scientifiques pouvait se tenir là, Reed n'avait tout simplement pas pu le lui refuser. Et puis, tout ce qui avait trait de prés ou de loin à la science il ne savait pas y dire non, de toute façon... Il était donc là, dans son cher laboratoire (l'une des pièces les plus grandes du Baxter Building, et donc l'endroit tout trouvé pour tout types de réunions), à s'assurer que la petite trentaine d'invités (une petite réunion qui n'était pas si petite que ça, au final) ne touchait à rien qui puisse mettre en danger le reste des convives. Bien entendu, il s'était assuré avant leur arrivé que tout ce qui était "inventions potentiellement dangereuses" soit soigneusement rangées et mises sous verrous, mais on n'était jamais trop prudent!
Aussi, pendant que tout le monde discutait, il se contentait de arpenter la salle, échangeant quelques mots au passage avec quelques connaissances, mais sans jamais trop s'attarder. A vrai dire, il n'était même pas certain d'être bien au courant de qui était présent ce soir. Il n'avait jeté qu'un coup d’œil discret à la liste des invités, et, au final, ne se sentait pas vraiment à sa place. Oh, si il avait voulu, il aurait pu s'incruster dans une conversation très facilement et "étaler sa science", mais étrangement, il n'était pas d'humeur. Pour une fois dans sa vie, il avait plutôt envie de quitter le labo pour aller, pourquoi pas, plutôt passer du temps avec sa famille. Manque de chance, ce soir était justement le soir où il n'avait pas vraiment le choix. Il soupira, sans toutefois se sentir trop désespéré. La soirée ne faisait que commencer, qui sait, peut-être que quelque chose d'intéressant (et, avec un peu de chance, quelque chose de pas trop dangereux) allait se produire...

Reed nota que les conversations bien sérieuses de ses confrères s'étaient calmées. Visiblement, quelque chose avait attiré tout les regard, et coupé court à toute discussion scientifique. Il étira légèrement son cou (suffisamment peu pour que cela reste discret, il savait que les supers-pouvoirs n'étaient jamais très appréciés, ces derniers temps) pour voir celui qui avait capté l'attention... Et ne fût pratiquement pas surpris d’apercevoir Tony Stark lui même. Ça, pour attirer l'attention, il n'y avait pas mieux que lui. Et le fait qu'il soit en retard et en charmante compagnie. Ce qui n'était pas le cas de Reed lui même, maintenant qu'il y pensait, sa compagne ayant fuit les lieux avant le début de la réunion. Encore quelque chose qui lui manquait ce soir, tient...
Il s'approcha du nouveau venu alors que ce dernier était en train de s'excuser de son retard (et de s'inquiéter de trouver quelque chose à manger, visiblement), affichant un léger sourire, bien que peu sûr de lui. Après tout, cela faisait un moment qu'il n'avait pas vu Stark, et si il fût un temps où travailler avec lui était normal, leurs routes s'étaient séparés depuis...

" Bonsoir, Tony. Cela faisait longtemps. "

Il adressa également un grand sourire à la jeune femme qui accompagnait le milliardaire (qu'il n'avait pas le plaisir de connaitre, mais à ce qu'on raconte, les compagnes de Stark avaient tendance à ne pas le rester bien longtemps) avant de continuer:

" Je crains qu'on ne t'as pas attendu pour commencer la réunion. Pour être franc, on avait plus ou moins finit. Mais ça ne veut pas dire que tu as tout raté, tu n'as qu'à te joindre aux conversations, je crois que ça parle physique, dans ce coin là... "

Il désigna nonchalamment un petit groupe de scientifiques en grande discussion, avant d'indiquer un autre coin de la salle, où une petite table garnie de quelques amuses-gueules avait été installée:

" Quand au buffet, il est là. Oh... "

Sans s'en rendre compte, il avait légèrement étiré son bras droit pour donner ses directions, et le bruit de la manifestation involontaire de ses pouvoirs,pourtant si familier pour lui, avait fait se retourner plusieurs personnes.

" Désolé. "

C'était un comble, tout de même, d'avoir à s'excuser d'un petit relâchement (c'était le cas de dire) de son attention dans sa propre demeure...

Natalya. Reed nota mentalement le nom de la jeune dans un coin, bien qu'il ne pensait pas avoir à s'en servir, autant ne pas l'oublier. La jeune femme elle même n'avait pas l'air très intéressée par la situation présente. Comme Stark le souligna plus tard, toutes ces histoires de science, c'était "barbant", pour elle.
Il sourit quand Tony mentionna ses "vieux réflexes", malgré lui légèrement mal à l'aise. Les super-héros avaient beau ne plus tellement être d'actualité, Reed utilisait ses pouvoirs au quotidien, comme le reste de sa petite famille... Et pourquoi ne l'aurait-il pas fait? C'était tellement pratique de pouvoir étirer n'importe quelle partie de son corps à travers son immense laboratoire... Enfin, fallait-il encore que le laboratoire soit vide. Ce soir, il ne comptait pas se servir de ses pouvoirs, ce n'était pas bien vu. Il se retrouvait donc au milieu d'une foule de gens "normaux", et alors que son invité l'abandonnait pour rejoindre le buffet et se mêler à la petite foule, il ressentit une fois encore l'envie de s’éclipser. Tu te fais vieux, se dit-il. Autrefois, rien au monde, pas même la pire des fatigues, pas même sa femme le trainant de force jusqu'à leur lit, rien n'aurait pu se mettre entre lui et une quelconque occupation liée à la science. Pourtant ce soir, il était dans une pièce remplie de gens qui partageaient sa passion, et il n'en était pas satisfait le moins du monde. Allez comprendre.
Quand Tony revint à la charge, demandant un résumé de ce qu'il avait raté, Reed se mit à exposer les faits presque machinalement. Il avait beau ne pas se sentir très en forme ce soir, c'était instinctif, chez lui, il était capable de blablater pendant des heures, peu importe comment il se sentait:

" Hé bien, la discussion était surtout axée sur la biologie, le professeur Juan -où est-il passé d'ailleurs, je n'en sais rien - a découvert une bactérie nouvelle se développant dans l'océan... Rien qui ne touche à la mécanique ou aux technologies que tu affectionnes, je le crains. Le sujet des mutants a été abordé, également... Assez désagréable discussion, comme toujours. "

Le sujet des mutants, et leur appartenance ou non au genre humain, revenait souvent, et ce même parmi les plus grands scientifiques. Reed était assez agacé par ce genre de discussions, aussi il n'y avait pas prit part.

" Ceci mis à part, je peux t'assurer que tu n'as rien manquer qui soit digne d'intérêt... Pas la plus intéressante des soirées, j'en ai bien peur. "

Stark s'inquiétait de la suite des événements, et, Reed devait bien l'avouer, il ne savait franchement pas comment lui répondre. Lui, il ne désirait qu'une chose, souhaiter une bonne fin de soirée à ses invités et clore la réunion. Après tout, tout ce qui avait été abordé durant ladite réunion n'ayant pas présenté de grand intérêt, Reed ne voyait pas de raisons de s'éterniser. Et puis il lui tardait, une fois tout ces gêneurs partit, de reprendre possession de son cher laboratoire, de sortir son bric à brac scientifique des placards soigneusement cadenassées, et de passer le reste de la nuit à travailler sur ses expériences. Ou, mieux encore, il pourrait peut-être aller se coucher. C'était rare qu'il préféré une bonne nuit de sommeil à une potentielle soirée passer à "s'amuser" dans son labo, mais de rester debout toute la soirée sans véritable stimulation intellectuelle lui avait fait réaliser qu'il était fatigué...
Enfin. Au moins, il n'était pas le seul à s'ennuyer, Stark avait l'air tout autant que lui de se demander ce qu'il faisait ici. Le milliardaire avait sans doute des choses plus intéressantes à faire, et Reed partageait bien ce sentiment.

" Hé bien, pour le reste de la soirée, je pense qu'ils vont continuer à parler et à piocher dans le buffet jusqu'à ce que les sujets de conversations et/ou la nourriture viennent à leur manquer... "

Il sourit légèrement:

" Quand à moi, je vais rester ici, à croiser les doigts pour que rien de potentiellement dangereux n'arrive. Comme tu dis, sauver le monde, ce n'est plus à nous de le faire. "

Bien que la soirée ait été d'un calme assommant, Reed savait que trop bien que le calme précédait toujours la tempête. Et puis le Baxter Building semblait être la cible favorite de la moindre catastrophe, l'expérience le lui avait appris.

Les beaux projets de fin de soirée de Reed et le désir de Stark de ne pas voir une catastrophe les frapper partirent en fumée au moment précis où l'alarme du laboratoire se déclencha, inondant la pièce d'une lumière rouge et diffusant le désagréable et pourtant très familier son qui signifiait danger. Ce qui ne manqua pas de provoquer la panique dans l'assemblée. Reed soupira: La soirée tranquille, ce ne serait pas pour tout de suite. Dire qu'il avait cru naïvement, à une époque, que de quitter son rôle de super-héros lui garantirait au moins une vie tranquille... Pourtant, ce genre d'attaques continuaient de se produire presque quotidiennement. Comme quoi on était jamais vraiment tranquille...
Après un rapide coup d’œil à l'un des ordinateurs du laboratoire (un des rares objets n'ayant pas été bouclé pour la réunion), il en conclut que ce qui avait déclenché l'alarme était une intrusion dans une des salles quelques étages en dessous du laboratoire. A priori, donc, pas de danger immédiat pour les invités... Ils devaient cependant partir, au moins jusqu'à ce que le danger soit identifié et maitrisé.
Il se tourna vers Tony:

" Ça n'annonce rien de bon. Il va falloir évacuer tout le monde. "

Après avoir fait passé le message à la plupart des autres invités, il retourna près du milliardaire:

" Si tu as une armure dans le coin, où quoi que ce soit, ce serait peut-être prudent de l'enfiler... Si tu comptes rester ici pour m'aider à trouver ce qui a déclenché l'alarme, bien entendu. "

Tony travaillait plus ou moins avec le gouvernement, d'après ce que Reed savait, aussi il se doutait que ce genre d'incidents faisaient encore partit de son quotidien. Ce qui n'était pas son cas.

Reed devait l'admettre, il y avait quelque chose d’impressionnant dans l'armure d'Iron Man. La technologie qu'utilisait le milliardaire forçait le respect, et le scientifique ne put s'empêcher d'oublier la panique un instant pour l'observer se préparer. Lui n'avait pas à se changer, de toute façon. Il portait toujours son vieil uniforme des F4, sous sa blouse blanche, et il lui suffit d'enlever cette dernière pour être prêt. Comme au bon vieux temps, songea-t-il.

" Pas besoin de musique épique, je pense, c'est déjà bien assez comme ça. "

Quand on lui demanda ce qui avait déclenché l'alarme, il se tourna à nouveau vers l'écran de l'ordinateur. Entre temps, la salle s'était vidé, et eux mis à part, le laboratoire était enfin vide. Reed pianota un instant sur le clavier de l'ordinateur, puis se tourna à nouveau vers Stark:

" 3ème étage. Là où nous entreposons les véhicules. J'essaye d'avoir une image de l'intrus... Ha, le voilà. "

L'écran affichait, à la grande surprise de Reed, un homme. Il s'attendait à quelque chose d'un peu plus surprenant, pas un type normal qui avait tout bêtement l'air d'être un cambrioleur. Il ne semblait même pas se trimballer un quelconque équipement qui pourrait expliquer son entrée dans le Baxter Building, qui avait pourtant la réputation d'être impénétrable.

" Je ne comprends pas. Comment diable ce type est entré? "

Il prit un instant pour réfléchir. Le Building avait été littéralement assaillit de monde, ce soir, peut-être que ce gars s'était mêlé aux invités avant de disparaitre, profitant du fait que la sécurité des lieux se soit un peu relâchée...

" Bon. Je n'arrive pas à contacter mes "coéquipiers", mais je pense que nous n'aurons pas besoin de renforts pour l’appréhender... "

"Voitures spéciales", il en avait des bonnes... Légalement, Reed n'était plus vraiment autorisé à posséder ce qui pouvait passer pour de l'armement massif, une fois la loi sur les héros passée. Pourtant, la vieille Fantasticar et un certain nombre de reliques se trouvaient encore dans le hangar à véhicules. Les habitants du Baxter Building ne s'en servait plus, au mieux les vieux véhicules servaient de jeux aux enfants. Mais si quelqu'un de mal intentionné arrivait à s'en emparer...

" Juste des vieux véhicules, mais certains sont encore en état de marche. Rien de trop embêtant, mais activons nous quand même. "

Si il avait été seul, Reed se serait contenté de se glisser à travers les cloisons pour atteindre l'étage désiré. C'était toujours fort pratique de se déplacer dans un lieu aussi immense que le Baxter Building quand on pouvait simplement passer sous les portes et autres obstacles. Mais accompagné de Tony, pas moyen d'utiliser cette stratégie. Ils durent donc se résoudre à prendre les ascenseurs. Ce qui n'était pas une si mauvaise alternative. Ce n'était juste pas très "héroïque".

Arrivés à destination, ils n'eurent pas trop de mal à localiser l'intrus, qui errait dans la vaste pièce. Reed se dit qu'il n'avait pas l'air d'avoir un véritable plan en tête. Ce qui était curieux: Pourquoi se donner la peine d'envahir le Baxter Building, qui était bien gardé et difficile d'accès?
Enfin. Reed prit la peine d'interpeler l'individu le premier (il était chez lui, après tout):

" Bonsoir. Je ne saisis pas très bien ce que vous essayez de faire en venant ici, mais on va devoir vous demander de partir. "

Ça non plus, ce n'était pas vraiment héroïque, mais il laissait le soin des répliques qui tuent à Tony. Lui, tout ce qu'il voulait, c'était de boucler cette histoire d'intrusion vite fait pour pouvoir passer à autre chose.

Comment diable est-ce que les situations déjà compliquées à la base pouvaient prendre de l'ampleur à une telle vitesse? Il en fallait cependant plus que quelques saboteurs et un hélicoptère pour faire perdre son sang-froid à Reed. Bon, il est vrai que l'explosion, il ne l'avait pas prévu, et tout comme Stark, fût relativement secoué par la déflagration. Plus de peur que de mal: Là où le milliardaire avait son armure pour amortir le choc, Reed avait ses pouvoirs, et bien qu'il se retrouva "en vrac" pendant quelques secondes, il reprit vite le contrôle de son corps.

" Bien. Charmante façon de finir la soirée. Moi qui croyait qu'on allait pouvoir discuter et ne pas utiliser la force. "

Il se mit à étirer son bras, suffisamment loin pour qu'il puisse s'enrouler plusieurs fois autour de l'intrus et le soulever du sol, sans le moindre effort, comme si il avait fait ça toute sa vie. Ce qui était en partie vrai, après tout... Curieusement, son prisonnier ne semblait pas vraiment chercher à se débattre, ni même à se plaindre. Étrange.
Ce faisant, il se tourna vers Stark:

" Je peux m'occuper de lui, et de tout les autres qui pourraient être dans les parages. Pourrais-je te demander de t'occuper de l'hélicoptère? "

La priorité, c'était d'éviter que l'engin ne fasse trop de dégâts. Dans le temps, le Building possédait des défenses qui auraient suffit à elles seules à éloigner la menace, mais depuis la prise de retraite forcée des héros, l'équipement de pointe du Baxter Building avait quelque peu souffert... Reed espérait qu'Iron Man serait de taille serait de taille, après tout ce n'était pas rien, un hélicoptère... Arrête, se dit-il, Il sait très bien ce qu'il fait. Il est encore dans le métier, lui, pas toi.

Une fois Iron Man partit, après un décollage pour le moins impressionnant, Reed réalisa qu'il se retrouvait avec une tâche des plus facile. Il ne lui fallu pas bien longtemps pour appréhender les intrus, et comme leur petit camarade, aucun d'entre eux n'opposa de vraie résistance. Cela dit, cela pouvait s'expliquer assez facilement: Reed avait eu l'habitude, toute sa vie durant, de s'opposer à des adversaires bien plus puissants, dotés de pouvoirs surhumains et de plans diaboliques. Quelques fauteurs de troubles ne risquait pas de lui poser de problèmes, même si il était seul pour les stopper.

Une fois qu'il en eu finit avec sa «  mission  », il se tourna vers la large ouverture que Stark avait fait dans le mur afin de s'y engouffrer. J'aurais dut lui dire que ce n'était pas la peine de défoncer un mur, j'aurais put lui ouvrir une fenêtre, songea-t-il en soupirant. Enfin, le Baxter Building avait l'habitude d'être détruit de l'intérieur, ses occupants étant souvent forcés de quitter les lieux précipitamment. On ne ménageait pas les murs, par ici.

Au fait... Il en mettait, du temps. Reed porta la main machinalement au cercle métallique orné du 4 emblématique de son équipe qu'il portait à la poitrine: C'était un communicateur, et si il ne s'en était pas servi depuis longtemps, il ne doutait pas que cela allait lui permettre de contacter Iron Man. Sait-on jamais, il avait peut être des ennuis...

" Tony, tu me reçois? Si tu as besoin de renforts, j'en ai finit ici. "

Reed ne put s'empêcher de se sentir soulagé, quand Iron Man lui affirma qu'il n'avait pas besoin de son aide, qu'il en avait même déjà finit. Comme quoi, il n'était plus aussi prêt à se lancer dans le feu de l'action qu'avant (mais l'avait-il seulement déjà été...?)

" Très bien. Je t'attends et je surveille nos... invités. "

Le rugissement des moteurs de l'armure ne mit pas longtemps à se faire entendre, et Iron Man surgit par le trou béant d'où il était sortit, "accompagné" comme prévu de 3 malfrats supplémentaires.
Reed contempla leur petite demi-douzaine de troubles-fêtes: Aucun d'entre eux ne semblait familier, à priori. Il se tourna vers Tony:

" Est-ce que l'un d'entre eux te dit quelque chose? Ça me parait peu probable que des inconnus nous attaquent... Il doit y avoir un dénominateur commun... "

Cette fois, c'était à l'un des hommes, un de ceux que Tony venait de ramener, qu'il s'adressa:

" Pourquoi chercher à attaquer le Baxter Building? Vous devriez le savoir, à force, que personne ne peut se vanter de nous avoir vraiment causé du tord... "

Un silence. Reed secoua la tête:

" Je ne pense pas qu'on apprendra grand chose comme ça... Laissons les autorités s'en mêler. Du moment qu'il n'ont rien volés de dangereux, notre travail est fait. "

Après tout, légalement, Reed n'aurait même pas du "s'en mêler", et ce même si c'était sur sa propriété que l'incident avait eu lieu. Les super-héros, c'étaient supposé être finit, et même si certains étaient autorisés à continuer, ce n'était pas son cas. Il hésita à demander à Tony si il lui en tiendrait rigueur, mais préféra passer cela sous silence...

Maintenant que toute cette histoire touchait à sa fin, Reed réalisait qu'il était éreinté. Le manque d'habitude, sûrement... Cela faisait un moment qu'il n'avait pas été confronté à ce genre d'affaire. Il préféra cependant ne pas faire part de sa fatigue à Stark, et garda ça pour lui.
Quand aux criminels... Tony semblait trouver étrange le fait qu'ils aient tentés de s'introduire ici en étant aussi lourdement armés. Reed secoua la tête:

" Ce n'est pas si inhabituel que ça. Dans le temps, le Baxter Building était attaqué presque tout les jours. C'est troublant qu'ils aient réussit à s'introduire ici, mais une brèche dans nos système de sécurité, ça arrive... "

Ce qui n'était pas forcément vrai non plus, le bâtiment était supposé être imprenable. Reed soupira, se disant qu'il allait encore devoir passer la nuit à plancher sur un nouveau système de sécurité... Fantastique.

" Au moins, nous étions là pour les arrêter avant qu'ils ne fassent trop de dégâts. Je me charge de contacter les autorités... "

Il s'exécuta pendant que l'homme en armure retrouvait son allure de civil. Pendant qu'ils attendaient qu'arrivent les autorités, Reed ne pouvait s'empêcher d'être un peu inquiet: Les membres de son équipe, sa famille, ne s'étaient absolument pas manifestés pendant toute cette histoire... Certes, tout s'était passé très vite, mais ils devraient être là, maintenant...
Quand -enfin!- les autorités pénétrèrent le building, ils ne mirent pas longtemps à s'emparer des criminels, pressés par Reed qui n'avait plus qu'une envie, rejoindre les siens. Lorsque la police en eu finie avec lui, il se tourna vers Tony:

" Bien. Ils nous contacterons au besoin... Maintenant, je ne voudrais pas te mettre dehors, mais il va vraiment falloir que j'aille retrouver ma famille. "